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Encourageons la recherche universitaire favorisant
le développement national du Québec

La Fondation
Maurice -Séguin


Notre mandat

  • Contribuer au financement de la recherche universitaire en sciences humaines portant sur des thèmes nationaux du Québec en histoire, en démo-linguistique, en science politique, en philosophie politique, en anthropologie, en sociologie, en économie politique et en droit constitutionnel.
  • Faire connaître l’oeuvre de l’historien Maurice Séguin et son influence dans la société québécoise.

Nos objectifs

  • Octroyer des bourses à des étudiant.e.s et à des chercheur.e.s universitaires pour la publication de leurs travaux en sciences humaines.
  • Contribuer à l’organisation de colloques, conférences et tables rondes.
  • Soutenir la publication d’ouvrages en sciences humaines.

Qui est Maurice Séguin?

(1918-1984)

L’historien Maurice Séguin a enseigné pendant plus de 35 ans à l’Université de Montréal. Il n’a jamais cessé d’approfondir sa réflexion pour mieux comprendre l’évolution et le devenir de la nation québécoise. Son interprétation novatrice et moderne de l’histoire contribue à mieux saisir l’évolution historique du Québec.

Qui était Maurice Séguin ?

L’historien Maurice Séguin est né le 7 décembre 1918 à Horse Creek dans le sud-ouest de la Saskatchewan. Ses parents, originaires de Rigaud, s’y étaient installés au printemps 1918 dans le but de mettre sur pied une exploitation agricole. Quatre ans plus tard, déçus de leur expérience dans l’Ouest, ils reviennent s’établir définitivement à Montréal.

Maurice Séguin grandira dans les quartiers ouvriers de Papineau et Sainte-Marie. Il ira à l’école primaire Champlain situé au 1620, rue Fullum où il fera la rencontre de l’enseignant Eugène Nepveu, militant au sein de la Société Saint-Jean-Baptiste. C’est ce dernier qui éveillera la conscience nationaliste du jeune Maurice. Par la suite, Séguin fera son cours classique chez les Jésuites au collège Saint-Ignace et ensuite au collège Jean-de-Brébeuf.

En 1942, il s’inscrit à l’École des Hautes Études commerciales, mais rapidement il se réoriente vers la Faculté des lettres de l’Université de Montréal en janvier 1943 sur les conseils de l’écrivain François Hertel, son ancien professeur au Collège Brébeuf. Une fois diplômée, il enseigne l’histoire et la géographie au Collège Sainte-Marie. En 1945, il entreprend, à l’Université de Montréal, une thèse de doctorat en histoire économique du Canada intitulée : La nation canadienne et l’agriculture (1760-1850). Il soutient sa thèse le 14 novembre 1947 devant un jury composé de Lionel Groulx, Guy Frégault et Jean-Pierre Houle.

Le 1er juillet 1948, Maurice Séguin est embauché à titre de chargé de cours à la Faculté des Lettres de l’Université de Montréal. En octobre 1950, il devient professeur agrégé de la Faculté et hérite de l’enseignement de l’histoire canadienne sous le régime britannique. Il développera plusieurs cours dont un de synthèse historique depuis la Conquête de 1760 jusqu’aux années 1950.

Au cours de sa première décennie d’enseignement à l’Université de Montréal, il élabora tout un système de normes pour mieux comprendre le devenir national du Québec, mais aussi celui des nations annexées, subordonnées ou assimilées de par le monde. Son principal concept qu’il développera dans ses Normes sera celui de l’Agir (par soi) collectif. Ce concept-clé, chez Séguin, consiste pour toute nation d’avoir la pleine liberté d’agir collectivement par elle-même dans tous les domaines (politique, économique, social, culturel) de sa vie en société. Advenant qu’une nation est privée de son agir collectif dans un seul domaine ou plusieurs domaines de sa vie en société, il y a alors une oppression essentielle qui se vit sournoisement pour cette nation subordonnée.

À la suite de ses Normes, Séguin a développé toute une synthèse interprétative de l’histoire des deux Canadas montrant qu’après la Conquête de 1760, l’agir collectif de la « nation canadienne » a été remplacé par l’agir collectif de la nation britannique dans plusieurs domaines de sa vie nationale ; et avec l’Union de 1840 et la Fédération canadienne de 1867, Séguin a également démontré que l’histoire s’est répétée puisque la nation canadienne a remplacé l’agir collectif de la nation canadienne-française et ensuite québécoise dans plusieurs secteurs de sa vie collective. À ses yeux, dans le fédéralisme canadien, il ne peut y avoir d’égalité politique entre la nation canadienne majoritaire et la nation québécoise minoritaire, car la nation canadienne a, à sa disposition, l’autonomie interne et externe nécessaire à toute indépendance pendant que la nation québécoise ne détient qu’une autonomie interne au sein de son État provincial.

Avec ses Normes et sa synthèse interprétative de l’histoire des deux Canadas, Maurice Séguin deviendra rapidement le maître à penser de l’École néo-nationaliste de Montréal avec ses collègues Guy Frégault et Michel Brunet qui diffuseront, quant à eux, son interprétation néo-nationaliste à travers leurs ouvrages, leurs cours et leurs conférences tout au long des décennies 50 et 60.

Maurice Séguin, qui enseigna pendant plus de trente-cinq ans à l’Université de Montréal, fut celui qui modernisa et laïcisa dans les années cinquante et soixante l’histoire du Québec. Il a notamment rattaché la nation québécoise au territoire du Québec, tout en mettant de côté une approche providentialiste de l’histoire. Il fut le théoricien par excellence de l’École de Montréal avec sa nouvelle interprétation de l’histoire du Québec, davantage axée sur l’interaction des facteurs : politique, économique et culturel qui façonne le déroulement des évènements plutôt que sur le seul rôle des personnages historiques dans le cours des évènements. Ce caractère novateur, scientifique et moderne de l’histoire du Québec inspira et influença une multitude d’étudiants en histoire qui allèrent essaimer l’enseignement de Maurice Séguin.

Décédé en 1984, Maurice Séguin, qui a développé une synthèse moderne de l’histoire du Québec, est tout désigné pour incarner la nouvelle mission de la Fondation qui est dédiée à la recherche universitaire en sciences humaines portant sur des thèmes nationaux du Québec.

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Historique

La Fondation Maurice-Séguin est l’héritière de la Fondation du Prêt d’Honneur qui a existé de 1944 à 2018. Cette dernière a consenti des prêts à des milliers d’étudiants québécois jusqu’en 1970, année où le gouvernement du Québec a instauré le programme de prêts et bourses.

Par la suite, elle a octroyé des bourses postdoctorales. Elle a aussi accordé des subventions en histoire du Québec à la Chaire Hector-Fabre de l’UQAM de 2004 à 2008. Elle a contribué au financement de la Coalition pour l’enseignement de l’histoire au Québec.

La Fondation du Prêt d’Honneur a aussi contribué à la remise des Grands prix de la SSJB depuis les années 60. En 1992, en collaboration avec la SSJB, elle a créé le Prix du Mérite en histoire pour les élèves de 4e secondaire. Par conséquent, la Fondation Maurice-Séguin continuera à soutenir ces deux oeuvres.

À la soirée-bénéfice pour la fondation Maurice-Séguin : Pierre Karl Péladeau, Alain Lupien, Robert Comeau, Michel Dionne, à l'arrière, Maxime Laporte, Josiane Lavallée, présidente de la fondation, Benoît Roy, Denis Monière et Bruno Deshaies

Conseil d'administration

Présidente

Josiane Lavallée

Première vice-présidente

Marie-Anne Alepin

DeuxièMe vice-président

Robert Comeau

Trésorier

Mathieu Roy

secrétaire

Anne-Michèle Meggs

administratEUR

Nicolas Marceau

administrateur

Jean Lamarre

administrateur

Frédéric Lapointe

administrateur

Jean-François Payette

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